Photos © Marc Domage / Jérôme Zonder / Adagp, Paris, 2025 
Courtesy de l’artiste et de la Galerie Nathalie Obadia Paris/Bruxelles.
Vue de l’exposition C’est un petit chemin, mahJ, Paris

Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2001, Jérôme Zonder développe depuis plus de vingt ans une œuvre virtuose centrée sur la pratique constamment réinventée du dessin. Les variations d’échelles de ses œuvres - réalisées essentiellement à la mine de plomb et au fusain – génèrent des jeux de circulations dans l’espace : le visiteur déambule spatialement et mentalement dans les arcanes d’un système polygraphique extrêmement vivant. Dans son travail, les références à Albrecht Dürer, Robert Crumb, Rembrandt, Charles Burns, Otto Dix et Walt Disney voisinent pour composer des récits aux thématiques hétéroclites, parfois cruelles : « La narration nous fait entrer dans le dessin, le corps seul nous retient à la surface. Dessiner pour moi, c’est sans cesse être entre distance et proximité, figuration et abstraction, attraction et répulsion ». La singularité de son approche narrative, historique et sociologique mêlée à sa grande maîtrise technique font de Jérôme Zonder l’un des dessinateurs les plus intéressants de sa génération.

L’œuvre de Jérôme Zonder fait l’objet d’expositions personnelles remarquées telles que Au Village au Lieu unique (Nantes, France, 2014), Fatum à la Maison Rouge - Fondation Antoine de Galbert (Paris, France, 2015), The Dancing Room au Musée Tinguely (Bâle, Suisse, 2017), Devenir traces rassemblant plus de 130 œuvres dans les espaces historiques au Château de Chambord (Chambord, France, 2018) et Jérôme Zonder, Portraits à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (France, 2019), Joyeuse Apocalypse ! au Casino Luxembourg (Luxembourg, 2023) ainsi que C’est un petit chemin au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme en 2024 (Paris, France).

Jérôme Zonder participe à de nombreuses expositions collectives parmi lesquelles Le Massacre des Innocents : Poussin, Picasso, Bacon au Musée Condé sous le commissariat de Laurent Le Bon et Pierre Rosenberg (2017, Chantilly, France), Guernica au Musée Picasso Paris (Paris, France, 2018), Quel amour !? au Musée d’Art Contemporain de Marseille (France, 2018) et au Musée Berardo (Lisbonne, Portugal, 2019), Déflagrations - Dessins d’enfants et violences de masse au MUCEM (Marseille, France, 2021), La Beauté du Diable au FRAC Franche-Comté (Besançon, France, 2022) et au MO.CO. à Montpellier (France, 2023).

Jérôme Zonder bénéficie d’une attention croissante sur la scène internationale, comme le démontre sa participation aux expositions Prière de toucher au Musée Tinguely (Bâle, Suisse, 2016), La jeune fille et la mort au Drawing Centre Diepenheim (Diepenheim, Pays-Bas, 2016), XXL, Le dessin en grand suivie de Art cruel au Musée Jenisch Vevey (Suisse, 2021-2022) et Traverser la nuit - Works From The Antoine de Galbert Collection au Museum of Art, Architecture and Technology (Lisbonne, Portugal, 2022).

Les oeuvres de Jérôme Zonder figurent dans de multiples collections internationales parmi lesquelles celles du Istanbul Modern Museum (Istanbul, Turquie), du Musée Jenisch Vevey (Suisse), du Musée des beaux-arts du Locle (Le Locle, Suisse), du Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel (Neuchâtel, Suisse), du Fonds Municipal d’Art Contemporain (Paris, France), des Abattoirs, Musée - FRAC Occitanie (Toulouse, France), du FRAC Picardie (Amiens, France), du FRAC Auvergne (Clermont-Ferrand, France), du Musée des Beaux-Arts(Paris, France), du Musée National de l’histoire de l’immigration (Paris, France), de la Collection Antoine de Galbert (Paris, France), de la Fondation Emerige, Collection Laurent Dumas (Paris, France) et de la Collection Florence et Daniel Guerlain (Paris, France).

Jérôme Zonder est représenté par la Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles, depuis 2016.

 

C’est un petit chemin.

Voulez-vous jouer avec Jérôme Zonder ? Oui ? Alors, prenez la main du gentil hamster et avancez avec lui sur le joli chemin de la vie. En ces temps d’inquiétude, quoi de plus apaisant que l’esprit enfantin d’une comptine ? Traverser les grandes étapes de l’existence comme un jeu – fut-il puéril – ne se refuse pas. Surtout, respectez bien les consignes jusqu’au bout, de case en case, de promesse en promesse. Et puis, vous y voilà, le jeu est fini. Un cortège de silhouettes mutilées se dresse face à vous. Elles dansent, mais c’est une danse macabre au bord d’un précipice devant un paysage qui s’embrase. Que s’est-il passé ? Dans quel monde a-t-on basculé ? Le monde saisissant, envoûtant, jailli des entrailles de l’histoire, de Jérôme Zonder !

Connu comme l’un des dessinateurs contemporains les plus inspirés, Jérôme Zonder élabore depuis le début des années 2000 une œuvre foisonnante qui explore les tragédies du 20e siècle au moyen d’une multitude d’écritures en noir et blanc, empruntant à tous les registres graphiques. Maintes fois évoqués dans ses dessins, le jeu et l’enfance y traduisent l’immaturité chronique d’une société aliénée qui s’abîme dans le spectacle des images, ce gardien du sommeil de l’humanité, ainsi que l’a énoncé, dès 1967, le philosophe Guy Debord dans La Société du spectacle.

Le hamster, incarnation d'une naïveté un peu niaise, est l’un des avatars du personnage de Pierre-François qu’il a fait grandir au fil de son œuvre, aux côtés de Garance et de Baptiste, autres « enfants du siècle » issus du film Les Enfants du Paradis de Marcel Carné. Tous nourrissent le portrait géant, toujours en cours, que l'artiste construit méthodiquement, dessin après dessin, tel un miroir fragmenté de l'époque.

Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2001, Jérôme Zonder a bénéficié de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Maison rouge en 2015, au musée Tinguely de Bâle en 2017, et au Casino Luxembourg en 2023. Ses installations qui envahissent l’espace créent un environnement propice à une approche à différentes échelles. Conviant le spectateur à prendre une part active à la fiction, elles l'engagent à s'interroger sur les façons de cheminer à rebours, de la nuit à la lumière. Allez, tous en piste !

Catherine Francblin, critique d’art.

 

A graduate of the Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts in Paris, in 2001, Jérôme Zonder has, for the last 20 years, developed a virtuosic work centered on the constantly reinvented practice of drawing. The variations in the scale of his works – realized in lead pencil and charcoal – generate spatial circulation games: the visitor strolls spatially and mentally through the mysteries of an extremely vivid polygraphic system. In his work, there are neighboring references to Albrecht Dürer, Robert Crumb, Rembrandt, Charles Burns, Otto Dix and Walt Disney, and together, these compose narratives with eclectic, sometimes cruel themes: “Narration pulls us into the drawing, and only the body keeps us on the surface. Drawing, for me, is existing constantly between distance and proximity, figuration and abstraction, attraction and repulsion.” The singularity of his narrative, historical and sociological approach, along with his great technical skill make Jérôme Zonder one of the most interesting draftsmen of his generation.

Jérôme Zonder’s work is the subject of acclaimed solo exhibitions such as Au Village at Lieu unique (Nantes, France, 2014), Fatum at the Maison Rouge - Fondation Antoine de Galbert (Paris, France, 2015), The Dancing Room at the Tinguely Museum (Basel, Switzerland, 2017), Devenir traces gathering more than 130 works in the historical spaces at the Chateau de Chambord (Chambord, France, 2018) and Jérôme Zonder, Portraits at the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (France, 2019). Joyeuse Apocalypse ! at Casino Luxembourg (Luxembourg, 2023) as well as C’est un petit chemin at the Museum of Jewish Art and History in 2024 (Paris, France).

Jérôme Zonder has participated in numerous group exhibitions, including Le Massacre des Innocents : Poussin, Picasso, Bacon at the Musée Condé curated by Laurent Le Bon and Pierre Rosenberg (2017, Chantilly, France), Guernica at the Musée Picasso Paris (Paris, France, 2018), Quel amour!? at the Musée d’Art Contemporain de Marseille (France, 2018) and at the Berardo Museum (Lisbon, Portugal, 2019), Déflagrations - Dessins d’enfants et violences de masse at the MUCEM (Marseille, France, 2021), La Beauté du Diable at the FRAC Franche- Comté (Besançon, France, 2022) and at the MO.CO. in Montpellier (France, 2023).

Jérôme Zonder is receiving increasing attention on the international scene, as demonstrated by his participation in the exhibitions Prière de toucher at the Museum Tinguely (Basel, Switzerland, 2016), La jeune fille et la mort at the Drawing Centre Diepenheim (Diepenheim, Netherlands, 2016), XXL, Le dessin en grand and Art cruel at the Musée Jenisch Vevey (Switzerland, 2021-2022) and Traverser la nuit - Works From The Antoine de Galbert Collection at the Museum of Art, Architecture and Technology (Lisbon, Portugal, 2022).

Jérôme Zonder’s works can be found in numerous international collections, including the Istanbul Modern Museum (Istanbul, Turkey), the Musée Jenisch Vevey (Switzerland), the Musée des beaux-arts du Locle (Le Locle, Switzerland), the Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel (Neuchâtel, Switzerland), the Fonds Municipal d’Art Contemporain (Paris, France), the Abattoirs, Musée - FRAC Occitanie (Toulouse, France), FRAC Picardie (Amiens, France), FRAC Auvergne (Clermont- Ferrand, France), Musée des Beaux-Art (Paris, France), Musée National de l’histoire de l’immigration (Paris, France), Collection Antoine de Galbert (Paris, France), Fondation Emerige, Collection Laurent Dumas (Paris, France), and Collection Florence et Daniel Guerlain (Paris, France).

Jérôme Zonder is represented by Galerie Nathalie Obadia, Paris/Brussels, since 2016.