Catherine De Clippel 18/07>10/08
Anciennes tanneries
Photographe, mais aussi réalisatrice, Catherine De Clippel a produit plus d’une trentaine de films. Depuis 1980, en collaboration avec les anthropologues Jean-Paul Colleyn et Marc Augé, elle a réalisé et produit une série de documentaires relatifs aux pratiques animistes d’Afrique de l’ouest, tant en milieu rural qu’urbain. Elle a également travaillé sur des pratiques religieuses en Amérique latine et en Asie.
La chose du secret
Là où les missionnaires voyaient des créatures du diable, les adeptes voient « La chose du secret »
Le mot « vodou » signifie « l'inconnaissable »
On représente les vodous, pourtant, mais sous un aspect étrange, comme détérioré. Leurs « formes informes » et les traits d'humour des fidèles à leur endroit révèlent qu'une sorte d'ironie philosophique habite leurs concepteurs.
Elles ne figurent nullement l'indestructibilité divine, mais plutôt une tentative de figuration.
Les vodous ont besoin des hommes car leurs pouvoirs ne se maintiennent que grâce à des sacrifices sanglants et des offrandes d'alcool, de boissons sucrées, d'huile rouge, de parfums, d'œufs, de crème, de noix de cola et diverses poudres végétales.
Dans cette partie de l'Afrique - le Nigeria, le Bénin et le Togo, on s'adresse aux vodous pour faire face à la maladie, le décès, la stérilité et au malheur.
Les vodous sont reconnus comme des forces ancestrales divinisées dont une mythologie bourgeonnante raconte les péripéties.
Catherine De Clippel is a photographer as well as a film-maker, and has produced over thirty films. Since 1980, in collaboration with anthropologists Jean-Paul Colleyn and Marc Augé, she has directed and produced a series of documentaries on animist practices in West Africa, in both rural and urban settings. She has also worked on religious practices in Latin America and Asia.
the thing of the secret
Where missionaries saw creatures of the devil, followers see "the thing of the secret."
The word 'vodou' means "the unknowable."
Vodou are depicted, however, in a strange, deteriorated form. Their "shapeless forms" and the followers' humorous remarks about them reveal a kind of philosophical irony within their creators.
They in no way represent divine indestructibility, but rather an attempt at representation.
Vodou need humans because their powers are maintained only through bloody sacrifices and offerings of alcohol, sweet drinks, red oil, perfumes, eggs, cream, kola nuts, and various plant powders. In this part of Africa - Nigeria, Benin, and Togo - voodoo practitioners are sought to combat illness, death, infertility, and misfortune.
The vodoos are recognized as ancestral, deified forces whose adventures are recounted in multiple mythologies.