Yazid Oulab est un de ces artistes qui conçoit l’art comme une expérience l’obligeant à se défaire de ce qu’il sait déjà, de ce qu’il est déjà.
En ce sens l’art est fondateur de son savoir, parce que c’est lui qui le détache d’autres expériences acquises pour vivre pleinement et, à chaque reprise, cette élaboration d’une connaissance par l’acte créateur. [...] Quand je suis dans l’atelier de Yazid Oulab, j’éprouve très fortement le sentiment d’être en un foyer d’élaboration, d’hypothèse, de découverte.
Tout semble mobilisé pour permettre de développer une recherche aux dimensions spirituelles, physiques et techniques. Il y a l’étrange sentiment d’être dans un lieu vivant de possibles métamorphoses. Ce sentiment est assez rare comme si toute notion de décoratif, de petites formes d’émotion, de délectations, étaient absentes.
Il s’agit d’autre chose : d’une pensée intérieure, peu démonstrative mais extrêmement présente par l’intensité de ses développements successifs. Il y a dans son art un dépouillement qui n’est pas l’expression d’une position éthique mais la recherche d’une concentration, d’une économie cherchant à formuler l’essentiel. Olivier Kaeppelin

le souffle du récitant comme signe

2004 - Vidéo - 4’52’’

Cette projection vidéo est une méditation de l’artiste sur la mystique soufie selon laquelle la poésie est la voie essentielle pour approcher les mystères.
Les voix récitant une sourate font apparaître une simple figure : des fumées d’encens bousculées par le souffle des orants, desquelles naissent des volutes dont la cursivité évoque l’écriture.