Dominique Parent

Entré à l'école des beaux arts de Tourcoing en 1979, il intégrera en 1984 l’école d’art dramatique du Conservatoire national de Lille (1984-1986) puis le Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris (1986-1989 : classe de Pierre Vial, Michel Bouquet, Jean Pierre Vincent, Daniel Mesguich).

Dominique Parent collabore au théâtre depuis 33 ans avec Valère Novarina tant sous sa direction : Vous qui habitez le temps, La chair de l’homme, L’origine rouge, La Scène (création à Vidy Lausanne), L’acte inconnu (Cour d’honneur, Avignon 2007), Le Vrai Sang (création au Théâtre de l’Odéon, prix du syndicat de la critique meilleure création en langue française, prix de la meilleure musique de scène pour Christian Paccoud), L’Atelier volant (Théâtre du Rond-point), Le Vivier des noms (Cloître des Carmes Avignon 2015), et cette dernière saison L’Animal imaginaire (Théatre National de la Colline 2019), que dans les mises en scènes de Claude Buchvald (Le repas, L’Opérette imaginaire). Il est dirigé par Bernard Sobel (La Bonne âme du Se-Tchouan, Tartuffe), Michel Didym, Louis Do de Lencquesaing, Patrick Haggiag, Éric Vigner, Jérôme Deschamps, Alain Timar, Olivier Py (La servante), Nicolas Ducron, Vincent Goethals, ainsi que Jacques Nichet (Le haut de forme de E. De Filippo, Faut pas payer de Dario Fo, nomination au Molière du meilleur spectacle théâtre public ). Au Théâtre du Peuple de Bussang, il participe aux créations de Pierre Guillois en 2008, Le ravissement d’Adèle de Rémi De Vos et en 2011, Grand fracas issu de rien (sur des textes de Novarina).

Ces dernières années, il a joué dans Orgueil, poursuite et décapitation de Marion Aubert, Cassé de Rémi De Vos mis en scène Christophe Rauck, Tambour dans la nuit de Brecht mis en scène Dag Jeanneret, Elvis Polyptique d’Emmanuel Darley, mise en scène de Gilone Brun et de l’auteur, À nos enfants création collective sous la direction de Nicolas Struve. Avec Olivier Martin Salvan, Mathilde Hennegrave et Nicolas Vial ils initient le Projet Coulisses autour des souvenirs et pensées d’acteurs. Lors de la saison 17/18 il retrouve Denis Podalydès pour Le triomphe de l’amour au Bouffes du Nord et en tournée, collaboration renouvelée récemment avec L'Orage d'Alexandre Ostrovski pour les Bouffes du Nord et actuellement en tournée. Il a également joué dans Mais n'te promène donc pas toute nue de George Feydeau mise en scène Anne-Marie Étienne à l'été 2022.

Au cinéma, il est fidèle au réalisateur Bruno Podalydes (Dieu seul me voit, Le mystère de la chambre jaune, Le parfum de la dame en noir, Bancs publics, Bécassine, Wahou !). Il joue dans Une petite zone de turbulence d’Alfred Lot ainsi que dans Trois mondes de Catherine Corsini. À la télévision, il travaille avec les réalisateurs comme Marcel Bluwal, Éric Rohmer, Serge Moati, J.L Lorenzi, Emmanuel Bourdieu, Étienne Dhaene, Xavier Giannoli.

Depuis son entrée dans la troupe de la Comédie française, Dominique Parent joue dans Et si c'étaient eux ? de Christophe Montenez et Julie Sagot, la reprise de La Reine des Neiges, l'histoire oubliée d'après Andersenn par Johanna Boyé, Les Démons d'après Dostoïevski par Guy Cassiers.

En 2024/2025 il reprend le rôle de La Flèche dans L’Avare par Lilo Baur, on le verra également dans Omar-Jo, son manège à lui par Anne Kessler, On ne sera jamais Alceste par Lisa Guez, L'Intruse et les Aveugles par Tommy Milliot et Une mouette par Elsa Granat.

Lucie Taffin

« Lucie se doute de quelque chose, Lucie écrit, compose et chante ses chansons avec un accordéon. Lucie est très élégante. Elle nous parle d’elle avec pudeur, mais sa pudeur est une feinte, Lucie nous parle de nous-mêmes, nous touche au cœur. Lucie est perspicace.

Tout est vrai dans ses chansons, nous sommes les personnages de sa poésie, Lucie ne ment pas ou juste pour voir. Elle joue des vies et des mémoires, Lucie se souvient de tout. Elle écoute au fond des grottes, c’est une sorcière lucide qui attise de son soufflet à bretelles notre feu intérieur.

Lucie a faim. Elle nous sert ses chansons en repas et nous sommes repus de tant de bonheur. »

Philippe Luigi Olivier

Le chanteur en perdition. (l'Amour est voyant)

Durée: 1h15


« Il est plus méritoire de découvrir le mystère dans la lumière que dans l'ombre. »
Arthur Cravan.

Deux voix s'élèvent dans l'espace éclaté des mots : un comédien et une musicienne, Dominique Parent (membre de la comédie française) jongleur verbal, et Lucie Taffin, poétesse au souffle nomade (chanteuse accordéoniste et saxophoniste) traversent tous deux les textes fulgurants de Valère Novarina.

Langage en feu, syntaxe renversé s'incarnent ici sur les musiques de Christian Paccoud.

Le verbe se fait chair.

Un duo au bord du théâtre et de la musique où chaque mot est un monde et chaque silence une prière.