Bernard Husson s’adonne à la sculpture en 1982 après sa découverte du travail de la pierre au sein des compagnons tailleurs. D’instinct, il s’exprime dans l’esprit de la sculpture romane et crée son propre bestiaire dans lequel évoluent des personnages.

Par la suite il s’intéresse plus particulièrement aux drapées  aux liens cordages et représentations plus abstraites. Il travaille également le bois, le fer, le bronze et crée des assemblages ou supports étroitement mêlés à ses sculptures.

Lauréat du Centre International d’Études romanes (CIER) en 1985 pour sa sculpture du « pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle ». Médaille de bronze (conseil départemental) Bourgogne du Sud à Mont Saint-Vincent en 1995.  Premier prix de l’Académie « Jacques Boitiat » à Barbizon en 2003 pour sa sculpture Ulysse.

Il participe à de nombreuses expositions de renommée internationale et ses sculptures sont visibles rue Jean-Jacques Rousseau ou à son atelier au lieu-dit « En Manan » à Tournus.

Nef des sept Dormants.

2023 - 80 x 40 x 30 cm - pierre de Préty

Ils sont sept personnages dans une barque. L'artiste en a représenté trois accompagnés d'instruments de musique: lyre, mandoline et flûte. Un chien, auquel la tradition musulmane a donné le nom de Qitmir, se tient sagement à la proue. L'œuvre, d'un seul bloc, profondément inspirée par l'art roman que Bernard Husson revendique comme source première et essentielle de tout ce qu'il crée, est extraite de la carrière en pierre rose de Préty, près de Tournus, celle-là même dont avaient jadis tiré la pierre les moines de Noirmoutier (Vendée) pour la construction du clocher de l'abbaye tournusienne Saint-Philibert. Or, fait – ou signe – étonnant, ces mêmes moines-constructeurs vouaient déjà à cette époque – au XIe siècle - une dévotion particulière aux Sept Dormants d'Éphèse, jeunes martyrs chrétiens du IIIe siècle. La boucle est donc bouclée – à moins que, par l'effet d'une grâce, cette Nef des sept Dormants nous soit la preuve manifeste ils que ces derniers, loin d'être morts, sont bien vivants. JL

Ulysse (2002)

2002 - L. 200 cm - Bois et pierre de Bourgogne

Premier Prix de l'académie Jacques Boitiat à Barbizon en 2003, l'œuvre est extraite d'un ancien élément de charpente (XVIIe s.) et d'une lame de pierre de Bourgogne trouvée en carrière, finement ciselée, avec d'un côté, une voile de bateau, et de l'autre, des écailles.