Né à Troyes en 1924, il est le fils d’Henry Surchamp, Jean Nesmy en littérature. Elève du sculpteur Henri Charlier, il entre en 1942 à l’abbaye Notre-Dame de la Pierre-qui-Vire où il crée ses premières fresques. Après des stages chez les artistes Albert Gleizes, René-Maria Burlet, il fonde en 1951 la revue Zodiaque, puis les éditions inhérentes. Le créateur de cette prestigieuse collection, qui dura un demi siècle est aussi un artiste : peintre, musicien, musicologue, photographe, créateur de vitraux, et fresquiste.
Cette rétrospective-hommage tentera d’éclairer et de mettre en relief la place éminente et originale de l’abstraction dans l’œuvre picturale de Dom Angelico Surchamp, décédé le 1er mars 2018, à l’âge de 93 ans, au regard de l’art sacré du XXème siècle.

« Qu’est-ce que c’est que cet oiseau-là ? »

«Cet oiseau-là avait l’aspect vénérable d’un moine, et je ne m’associai pas à l’irrévérence du critique. Je venais de reconnaître Dom Angelico Surchamp, de l’atelier monastique du Cœur-Meurtry, qui édite, sous le titre Zodiaque, des cahiers rédigés par des peintres et des religieux […]. Dom Angelico Surchamp n’avait qu’un petit mot à dire. Il le dit : « Ne croyez-vous pas, messieurs, que l’art abstrait, en transférant le sens de la réalité, favorise l’accès au sacré ? » Et sans doute que notre réponse lui importait fort peu, car il disparut comme il était venu. » Aragon